“Typer” quelqu’un, c’est lui indiquer son type dominant. Je ne trouve pas ça souhaitable, pour plusieurs raisons. D’abord, si l’Ennéagramme définit des motivations et que seuls les comportement sont visibles, on a toujours une bonne chance de se planter. Il est donc raisonnable de laisser place au doute. Ensuite, ce qui compte avant tout d’après moi, dans l’Ennéagramme comme dans toute la vie, c’est l’expérience du chemin. Alors même si on est assez sûr.e du type dominant de quelqu’un, il vaut mieux toujours laisser cette personne trouver elle-même, la laisser ouvrir les portes de sa conscience, une par une, progressivement. Pour l’aider, on peut lui présenter les types Ennéagramme, lui indiquer des liens entre ce que la personne dit d’elle-même et un type en particulier, et corriger lorsqu’elle fait une confusion.
Le risque, c’est de pousser la personne sur un chemin, un chemin qui n’est peut-être même pas le sien ! Je considère ça comme un acte violent. Ce risque est encore plus fort quand la personne qui “type” l’autre a une autorité sur elle, en tant que formateur par exemple.
Et si on le pense sans le dire, est-il dangereux de chercher le type de tout le monde ? C’est souvent un réflexe lorsqu’on s’approprie les types. Et c’est naturel : quand on acquiert un nouvel outil, ça peut nous démanger de l’essayer ! Je ne vois pas de problème à ça. Jouez avec l’Ennéagramme. Mais n’oubliez pas que c’est un jeu ! N’oubliez pas que la personne est plus qu’un type, et que votre idée de son type dominant est peut-être fausse. Et rencontrez des gens qui témoignent de leur type, c’est le meilleur moyen d’apprendre.